Kikou Yamata est née à Lyon en 1897. Son père, Tadzumi Yamada, descendant des Samouraïs et Consul de Lyon, avait épousé une jeune Lyonnaise, Marguerite Varot. Kikou eut une soeur, Hanah et un frère Junta. Après 30 années passées à Lyon, son père fut rappelé dans son pays. Kikou avait 11 ans. Au Japon, elle poursuivit ses études au "Sacré-Coeur", puis fut engagée par l'Associated Press d'Amérique. Son père mourut en 1917. Entre-temps sa soeur s'était mariée avec un riche Japonais. Ce dernier, qui craignait l'influence occidentale de Kikou sur sa jeune femme, lui offrit le voyage de retour en France.
Arrivée à Paris en 1923, Kikou s'inscrit à la Sorbonne, mais les problèmes financiers l'obligent à abandonner ses études pour écrire. C'est à cette époque qu'elle décide de modifier son nom en remplaçant le "d" de Yamada en "t". Elle fréquente alors les salons littéraires, en particulier celui de la Duchesse Edmée de la Rochefoucauld, et rencontre les grandes figures du monde littéraire parisien, André Maurois, Anna de Noailles, Jacques Chardonne, Jean Cocteau, Léon-Paul Fargue, André Gide et Paul Valéry, qui écrit la préface de son premier ouvrage, "Sur des Lèvres Japonaises", petit recueil de contes japonais, de pièces de Noh traduites et de poésie tanka. La célébrité littéraire vient avec "Masako", récit de l'amour de deux jeunes gens qui font fi des conventions sociales, publié en 1925. En 1927 elle publie "Le Shoji", recueil de nouvelles qui mettent en scène des jeunes femmes japonaises, reflets d'un "Japon authentique, avec la mélancolie et la vertu" qui plaisent tant dans les salons bourgeois de l'entre deux guerres.
Elle donne également des conférences et c'est au cours de l'une d'elle, à Neuchâtel, qu'elle rencontre le peintre suisse Conrad Meili. Mariés en 1932, ils s'installent à Paris.
En 1939, Kikou et son mari reçoivent une invitation à venir séjourner au Japon. Lors de leur voyage vers le Japon ils apprennent la déclaration de guerre. Invités pour deux mois, ils restent finalement 10 ans au Japon. Après la guerre, elle revient en France en 1949 et renoue avec la littérature. Les deux ouvrages qu'elle écrit en 1953, "Trois Geishas" et surtout "La Dame de Beauté", finaliste malheureux du Prix Femina, connaissent un grand succès en France. Elle publie encore en 1960 "L'Art du Bouquet".
En 1969, son mari meurt d'une crise cardiaque. Kikou est très affectée et termine sa vie dans une clinique.